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« Plus que quatre minutes » ont été les derniers mots entendus par les musiciens de l’Union Musicale en Combrailles avant leur passage à l’antenne de France Musique. Quatre longues minutes d’attente, pendant lesquelles la crispation et l’impatience de chacun ont atteint leur paroxysme, quatre minutes au bout desquelles le travail obstiné de l’orchestre a enfin pu éclater au grand jour, pour le plus grand plaisir des musiciens et de leurs spectateurs.
Le 24 novembre dernier a ainsi été l’occasion pour l’Union Musicale en Combrailles d’offrir un spectacle de Sainte Cécile « original et plein de surprises », tel que l’a qualifié François Dru, animateur et producteur de France Musique. Originalité de la forme d’une part, puisque la diffusion du concert sur les ondes s’est faite en direct, alternant musique et interviews de représentants de l’Harmonie ainsi que d’intervenants extérieurs concernés de près par l’événement, parmi lesquels Julien Hardy, basson solo de l’orchestre philharmonique de Radio France, Maxime Aulio, jeune compositeur de talent, et Jean-Philippe Vanbeslaere, créateur de l’oeuvre Les cheminées des Combrailles. Cette expérience nouvelle pour l’orchestre a de ce fait rajouté à l’habituel stress des représentations une tension ineffable mais surtout une volonté de se surpasser afin de montrer le meilleur de lui-même à ses nombreux invités, qu’ils furent spectateurs, solistes ou compositeurs.
Originalité du fond d’autre part, de par l’exhaustivité et la fantaisie du programme interprété. Loin d’avoir tiré ses pièces du répertoire classique, l’Union Musicale a préféré choisir des œuvres déstabilisantes totalement dissemblables les unes aux autres, où chacun pouvait y trouver son compte. Comme l’a d’ailleurs précisé François Dru, « il se passe des choses bizarres en terre des Combrailles »... Confusion entre une flûte piccolo et une scie à métaux pour commencer dans Les cheminées des Combrailles, en guise d’ouverture et de fermeture de concert, l’occasion pour son compositeur de voir comment avait pu évoluer son œuvre. Suivi de Il Signore Fagotto, partition qui « élève les orchestres d’harmonie vers le haut » selon les dires de son compositeur Maxime Aulio. Mettant le basson à l’honneur, cette œuvre a nécessité d’avoir un excellent bassoniste soliste, Julien Hardy, aussi modeste que talentueux, qui a d’ailleurs par la suite bien voulu se prêter au jeu de la Rumba, accompagnant ainsi quatre autres bassons et une clarinette basse, tous amateurs de surcroît. Et enfin, Jodelling Song, de William Walton, petite pièce mêlant poésie anglaise avant-gardiste et mélodie apaisante entrecoupée de dissonances agressives.
L’Union Musicale a, malgré tout le stress, vécu sincèrement et jusqu’au bout le moment présent et ne peut que remercier toutes les personnes qui lui ont permis de saisir cette opportunité, en commençant par France Musique et François Dru, les compositeurs Jean-Philippe Vanbeslaere et Maxime Aulio et également Julien Hardy, qui ont su détendre les musiciens très impressionnés par leur présence. C’est donc dans une ambiance très chaleureuse que tout a commencé et c’est également dans une ambiance très chaleureuse que tout s’est terminé, avec déjà une petite touche de nostalgie en plus pour nos musiciens. Mais pour ceux qui pourraient regretter l’évènement, l’émission peut être écoutée ici :
France Musique. Émission en direct depuis la Grande Halle de Saint Gervais d’Auvergne.
Basson Solo : Julien HARDY
On aperçoit de dos Jean-Philippe Vanbeselaere et Maxime Aulio
« Rodolphe... 4 minutes ! »
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